Votre navigateur web est obsolète. Cela pourrait affecter le bon fonctionnement du site.

Commandé aujourd'hui, expédié demain
Expédition gratuite à partir de 75 €
Periode de retour rallongée jusqu'au 31 janvier 2025
Nos clients nous donnent une note de 4.8/5

Gerber Principle vs ESEE Izula II | Comparatif par Padraig Croke

Le Gerber Principle existe déjà depuis plusieurs années, mais je n'ai pas encore vu beaucoup de personnes l'utiliser. Pour moi, il s'agit d'un bon couteau à avoir en complément de mon gros couteau fixe. Alors pourquoi ne pas le comparer à son concurrent le plus direct... l'ESEE Izula II, un modèle testé et approuvé selon moi, l'un des meilleurs couteaux de cou disponible actuellement. Ces couteaux sont tous deux fabriqués aux USA, font partie de la même catégorie de prix et font la même taille. Si vous recherchez un couteau de cou en complément de votre gros couteau de campement, lequel préférez-vous ? Mais regardons en détails ces deux outils et ce qu'ils ont en commun. Il faut garder à l'esprit que ce comparatif est subjectif, et que chacun a son propre avis sur la question. N'hésitez pas à m'envoyer un message si vous n'êtes pas d'accord avec moi !

Couteaux de cou

Des couteaux de cou ? Pour cet article, disons que ces couteaux sont faits pour être utilisés en complément d'un gros couteau de campement. On les porte autour du cou sur le campement, ou parfois sur le côté d'un sac à dos quand on est en chemin. On n'attend pas autant de ces couteaux que l'on attend des gros couteaux de campement, capables de fabriquer du petit bois et de travailler le bois de différentes manières. Mais ça ne veut pas dire qu'ils n'en sont pas capables. Et effectivement, j'ai utilisé ces couteaux pour plusieurs taches assez intensives, et les résultats étaient plutôt satisfaisants ! Découvrez ici mon article dédié sur l'ESEE Izula. Mais alors, quels sont les critères de comparaison pour ce type d'outils ? Je pense qu'il est injuste de les considérer comme outils capables de n'effectuer qu'une seule tache, tel que la fabrication de petit bois, le hachage ou un test de résistance, car ils ne sont pas fait pour. Selon moi, ils sont faits pour être compacts et discrets, légers mais résistants, confortables pour un usage prolongé et bien accessibles pour être utilisés pour toutes sortes de taches, au lieu d'un gros couteau. Ils servent à préparer rapidement un repas, couper un morceau de corde, ouvrir un emballage ou fabriquer de petits outils sur le campement.

Gerber Principle et ESEE Izula II

Types d'acier

Les aciers choisis sont le 1095 pour l'Izula et le 420HC pour le Principle. D'après mon expérience, le 1095 est un acier carbone extrêmement sensible à la corrosion et aux tâches de rouille. ESEE a fait le nécessaire pour limiter cela en dotant leurs couteaux, dont l'Izula, d'un revêtement poudré. Les revêtements poudrés ne me posent en général aucun problème, mais sur un couteau de bushcraft je trouve que cela diminue sa fonctionnalité, telle que la possibilité de l'utiliser avec un firesteel. Un couteau de cou s'utilise très souvent avec un firesteel, et c'est, pour moi, une des fonctions essentielles de ce type d'outil. Mais cela dit, j'aime toujours l'acier 1095. Il est simple, facile à entretenir et à aiguiser (malgré le risque de rouille) et il garde longtemps son tranchant. Pour débuter, le 1095 est un très bon choix.

Passons au Principle : c'est ici l'acier 420HC qui a été choisi, un type d'acier basique, que je n'avais encore jamais vu sur cette sorte de couteaux. Vu qu'il est inoxydable, il aura une meilleure tête après un weekend intense en forêt que l'Izula (surtout si, comme moi, vous avez retiré le revêtement poudré). Mais en dehors de l'apparence, son tranchant sera-t-il à la hauteur du 1095 ? Selon mon expérience, ce n'est pas le cas. Après avoir stroppé les deux couteaux, j'ai trouvé que l'Izula conservait un peu plus longtemps son tranchant que le Principle. Je les ai testés avec des tâches simples, mais qui correspondent à ce qu'on attend d'un couteau de cou. Comme je l'ai dit plus tôt, ce sont des tâches telles que : couper du bois (réalisation de hérissons pour le feu), racler de l'écorce de bouleau, et ouvrir des emballages. Pour ce dernier exemple, j'ai choisi une boite en carton, que j'ai coupée, puis j'ai ensuite repris la création de hérissons. Même si la différence n'était pas énorme, je l'ai bien sentie.

Pour moi, c'est le 1095 qui remporte ce match !

Choix de matériaux

Mis à part l'acier, le choix des matériaux est primordial pour la qualité d'un couteau. Et je ne parle pas seulement des matériaux du manche, mais aussi du fourreau et des vis qui fixent tous les éléments du couteau. Ces deux couteaux ne sont pas d'une qualité exceptionnelle, il faut donc plutôt les juger sur leur ergonomie, finition, durabilité et solidité à l'usage. Comme je l'ai dit plus tôt, cela fait plusieurs années que j'ai l'Izula, et je trouve qu'il ne s'use pas trop vite. Mais regardons plus en détail.

Commençons par le matériau du manche : l'Izula est doté de plaquettes de manche en toile de micarta, fixées par des vis Allen. Elles sont donc faciles à retirer et à remplacer par des plaquettes d'autres matériaux ou couleurs. Le Principle est livré avec un manche en caoutchouc moulé, très confortable en main et doté de 3 rivets creux. (Personnellement, je n'attacherais pas mon couteau à un bâton, surtout s'il s'agit de mon seul outil de coupe, mais là n'est pas la question). Au niveau rapport qualité prix, je trouve que le micarta offre une meilleure accroche, surtout en conditions humides, mais il perd au fil du temps sa bonne prise en main. Ce n'est pas si grave quand on prend bien soin de son couteau, mais on n'a pas ce problème avec le caoutchouc. D'un autre côté, le caoutchouc du manche du Principle risque de casser à l'usage. J'ai lu plusieurs commentaires à ce sujet sur internet. Et effectivement, le mien commence aussi à montrer des marques d'usure. En plus du manche, il est important de regarder la qualité du fourreau : aussi bien les matériaux utilisés que la finition/forme. L'Izula et le Principle ont tous deux un étui en plastique, mais la ressemblance s'arrête là. J'aime beaucoup le fourreau livré avec l'Izula. Il est super résistant, bien ajusté, compact et simple, et offre plusieurs possibilités de port. Le clip simple placé au dos permet de l'attacher à votre ceinture, et il présente également des ouvertures pour accrocher de la paracorde. Personnellement, je le porte le plus souvent grâce à un cordon de cuir passé dans l'ouverture du haut. Mais c'est vrai qu'il est alors difficile d'en sortir le couteau d'une seule main. Si vous souhaitez passer au niveau supérieur, je vous conseille d'opter pour l'étui Armatus pour ce couteau, encore plus polyvalent et résistant que le fourreau de base. L'étui du Gerber Principle présente des caractéristiques variées. Certaines me plaisent bien.... et d'autres moins. Il est assez polyvalent, ce qui est une bonne chose. Il est assez polyvalent, ce qui est une bonne chose. Les différents systèmes d'attache livrés avec cet étui le rendent très facile à porter comme on le souhaite. En mode scout, sur un filet MOLLE, à la ceinture, tout est possible grâce à ce système, et il est facile de changer en route. Je trouve que le couteau ballote un peu dans l'étui, et j'ai un peu peur qu'il en tombe. Ils ont essayé d'y remédier en ajoutant une bande velcro autour du manche, ce qui fonctionne plutôt bien. Ça fonctionne bien, certes, mais j'ai l'impression qu'il s'agit d'une solution de secours, plutôt que de remédier au problème de base. Et si jamais on perd la bande velcro, on risque de perdre aussi le couteau.

Pour moi, c'est l'ESEE Izula qui l'emporte côté matériaux, forme et finition.

Le fourreau du Gerber Principle est très polyvalent

Ergonomie

Le confort d'utilisation de ces deux outils est très correct. Comme je l'ai déjà dit, j'utilise l'Izula depuis plusieurs années déjà et je n'ai jamais eu d'ampoules ni de blessure. Son manche est assez long pour avoir une bonne prise, et le pommeau arrondi est confortable quand je l'utilise contre ma poitrine, pour faire levier. C'est surtout la large empreinte pour le doigt qui rend l'Izula si confortable en main, et permet de le tenir bien près du tranchant. Cela permet un excellent contrôle sur la lame, encore renforcé par l'empreinte au dos. Il ne faut pas sous estimer l'Izula et je pense que c'est sa bonne ergonomie qui le rend si efficace. Les plaquettes de manche sont assez solides, mais j'aurais aimé qu'elles soient un peu plus épaisses de quelques millimètres. Je les trouve aussi un peu trop anguleuses parfois. Pour ce qui est de la forme du tranchant, je préfère en général une émouture scandinave. L'émouture sabre de l'Izula est excellente, comme sur tous les couteaux ESEE, et j'ai réussi à adapter le tranchant à mon goût grâce à ma technique d'aiguisage. Et je dois dire que je préfère maintenant mon Izula à tout autre couteau à émouture scandinave.

Et maintenant, le Gerber Principle : qu'est-ce qu'il est confortable en main ! Peu importe dans quelle position on tient ce couteau, le Principle reste bien maniable. On voit bien que Gerber a bien étudié la question. La lame drop point est précise et agréable à utiliser. Son dos est aiguisé pour l'utiliser avec un firesteel. J'apprécie le tranchant à émouture scandinave de ce couteau. Il est parfait pour le bushcraft. Comme je l'ai déjà dit, on peut le tenir de différentes façons, et le plastique moulé est bien solide et offre une bonne accroche. L'étui, même s'il n'est pas parfaitement ajusté, vous permet de porter votre couteau de différentes manières. On trouve toujours un moyen de l'accrocher à son équipement, pour pouvoir l'attrapper d'une seule main.

De manière générale, pour ce qui est du confort d'utilisation, j'opte pour le Principle. Gerber maîtrise bien l'ergonomie de ses modèles.

Conclusion

Peu importe qu'il s'agisse d'une application, d'un site internet ou d'un outil, si le design est bon, l'utilisation est très naturelle. On pourrait penser : " Oui c'est évident !". Mais c'est lorsque quelque chose ne fonctionne pas, qu'on se rend compte des mauvais choix de design et que la frustration se fait sentir. Nombreux sont ceux qui ne jurent que par les couteaux Gerber, mais pour moi, il manque toujours quelque chose dans les domaines qui me tiennent à cœur. Au lieu de gadgets et accessoires, j'aurais voulu des modèles plus simples, avec une construction basique mais efficace. Le Principle, tout comme la nouvelle hache qu'ils viennent de sortir, sont dotés d'options supplémentaires, alors qu'il leur manque certaines fonctions de base. C'est peut-être un choix marketing, je ne sais pas trop. Mais ce que nous prouve ESEE, c'est qu'en optant pour les bons matériaux, en se concentrant sur la fonctionnalité du couteau et son utilisation, on obtient un modèle fiable et populaire. Ça parait simple, comme ça, mais ce n'est pas le cas. Avec le confort du Principle, associé à ses propriétés astucieuses, telles que le dos à 90° et l'émouture scandinave, j'ai eu du mal à croire qu'il s'agissait d'un couteau de cou. Mais j'avais tort. Sur le modèle Gerber, on rencontre de nombreux désagréments que l'on n'a pas avec l'ESEE. Un étui mal ajusté, des éléments de moindre qualité comme la bande velcro et l'insert en plastique, et le risque que le matériau du manche se désagrège sans pouvoir le remplacer... pour moi, l'ESEE Izula l'emporte haut la main !

ESEE Izula II

Avantages

  • Des matériaux de haute qualité pour la lame, l'étui et les plaquettes de manche
  • Une garantie à vie sur les modèles ESEE, sans conditions
  • Diverses options de port
  • Design confortable et ergonomique pour un usage prolongé
  • Large choix d'accessoires
  • Plaquettes de manche interchangeables

Inconvénients

  • Le revêtement poudré est plus gênant qu'utile
  • L'émouture sabre appliquée de base n'est pas tellement adaptée pour le bushcraft, et dos inutilisable avec un firesteel
  • Plus cher que le Principle

Gerber Principle

Avantages

  • Il est très agréable à utiliser
  • Le dos aiguisé à 90° permet de l'utiliser avec un firesteel et pour racler des matériaux
  • Options de port variées grâce aux différents accessoires
  • L'émouture scandinave est plus adaptée au taches de bushcraft
  • Facile à aiguiser

Inconvénients

  • L'étui est mal ajusté au couteau
  • Les accessoires ne sont pas très pratiques
  • L'étui moulé n'est pas assez solide Selon certains utilisateurs, l'étui peut se casser facilement
  • Pas d'accessoires disponibles séparément
  • On ne peut ni retirer ni remplacer les plaquettes de manche
Padraig Croke

Padraig Croke est l’animateur du podcast The Trial by Fire, qui a existé de 2018 à 2023, un podcast hebdomadaire dédié à l’outdoor. Officiellement designer et photographe, il est également passionné d'outdoor et de bushcraft. Lorsqu'il n'est pas occupé à rédiger des évaluations pour notre site, il part dans la nature et crée de superbes films et photos de ses aventures.

Pour plus d’informations sur ce podcast et pour y accéder, il vous suffit de chercher « the trial by fire podcast » sur votre plateforme d’écoute préférée. N’hésitez pas à suivre @thetrialbyfirepodcast sur Instagram.

Merci Padraig pour cette super évaluation !