Votre navigateur web est obsolète. Cela pourrait affecter le bon fonctionnement du site.

Commandé aujourd'hui, expédié lundi
Expédition gratuite à partir de 75 €
Retours gratuits sous 30 jours
Nos clients nous donnent une note de 4.8/5

Sal Glesser : l'homme qui se cache derrière le trou dans la lame

C’est l’un des plus grands noms du monde de la coutellerie : Sal Glesser. Avec sa femme Gail, c’est lui qui a créé Spyderco dans les années 70. Depuis, il a créé le design de plus d’une centaine de couteaux de poche différents (même plusieurs centaines si l’on considère toutes les variantes de couleurs, de matériaux de manches et de types d’acier). Il est à l’origine de nombreuses innovations que l’on retrouve sur de nombreux couteaux de poche d’aujourd’hui. Faites connaissance avec ce maître coutelier : Sal Glesser.

Sal Glesser

Naissance7 juin 1943, à Brooklyn, New York, Etats-Unis
DomicileGolden, Colorado, USA, Planète Terre
Designer depuis1976
MarqueSpyderco
Sal Glesser

Pour la main plutôt que pour les yeux

Parmi tous les designs de Sals, on distingue un fil rouge : l’ergonomie. Chaque couteau qu’il crée est fait pour tenir parfaitement en main. Ce n’est pas forcément le design le plus esthétique, mais le plus efficace. Même Glesser lui-même admet que certains de ces modèles sont un peu… moches ! Il se justifie ainsi : « Nos couteaux sont faits pour être agréables en main, pas agréables à l’œil ».

Nos couteaux sont faits pour être agréables en main, pas agréables à l’œil

C’est pourquoi, lorsque l’on regarde les modèles de Sal, on remarque de nombreuses empreintes pour les doigts. Parfois placées juste avant la lame, comme sur le Native, le Paramilitary, le Sage 5 et bien d’autres. De quoi placer la main bien près de la lame, pour un meilleur contrôle. Mais on a également une excellente prise en main bien ferme sur le reste du manche, pour les tâches les plus intensives.

Le Spyderco Native 5, avec ses empreintes pour les doigts typiques

Sal le pionnier de l’acier

Cela fait plusieurs années maintenant que Sal a une véritable obsession pour l’acier. Pendant toute sa carrière, il a toujours opté pour les nouvelles sortes d’acier disponibles. Grâce à son labo de test personnel, il a pu tester différentes duretés et formes, jusqu’à établir un nouveau standard pour l’industrie du couteau. Auparavant, de nombreux fabricants choisissaient un type d’acier « correct », et les utilisateurs en étaient satisfaits. Mais Sal, quant à lui, cherche l’acier avec les meilleurs performances. Tous les acier ne sont pas dignes d’être utilisés pour une lame de couteau. Ses tests et son dévouement sur ce terrain se sont avérés extrêmement importants pour le regard que l’on porte sur l’acier à couteau.

L’aiguisage ainsi que la géométrie de la lame sont des éléments tout aussi importants pour Sal. Tout est fait pour optimiser au mieux la performance de ses couteaux. Il se met à la place de l’utilisateur final et adapte au mieux la qualité et les caractéristiques de l’acier.

Le Spyderhole, un trou dans le marché

Pour la plupart des utilisateurs, Spyderco se reconnait immédiatement au célèbre trou dans la lame. De nos jours, il s’agit d’une méthode courante pour ouvrir un couteau de poche, mais dans les années 70, Sal en était le précurseur. A l’époque où peu de couteaux s’ouvraient à une seule main, il a réfléchi à un moyen de rendre cela possible. Il a donc pris un couteau qu’il avait déjà, et y a soudé quelques morceaux d’acier au dos de la lame. De renflements qui offraient une bonne accroche au pouce à des éléments de préhension grossiers : il a tout essayé. Jusqu’à ce qu’il expérimente avec une petite ouverture. Cette ouverture s’est agrandie au fil de ses essais, jusqu’à ce qu’il obtienne un couteau avec un trou pour le pouce dans la lame. Le Spydie Hole était né. De nos jours, chaque couteau de poche Spyderco est équipé de ce trou dans la lame caractéristique, même leurs couteaux fixes.

Le tout premier couteau de poche Spyderco. On remarque bien les marques des différents tests de mécanismes d'ouverture.

L'enfance de Sal Glesser

Sal est né en juin 1943 à Brooklyn, New York, aux Etats-Unis. Lorsqu’il était encore écolier, il jouait à aiguiser un railroad spike (clou qui servait à fixer les rails) sur le bord du trottoir. Cela pouvait s’avérer utile dans les quartiers pauvres de Brooklyn de l’époque, pour être sûr de ne pas se faire voler l’argent de son repas.

Dans les années 70, a parcouru le pays entier avec sa femme Gail, allant de marché en braderie. A bord de leur camionnette de boulanger aménagée, avec une Volkswagen Kever attachée à l’arrière. Ils fabriquaient et vendaient alors toutes sortes de petits outils. Aussi bien une pince en forme d'araignée avec plusieurs bras, conçue pour les bijoutiers et les électriciens, pour faciliter la soudure, que des aiguiseurs à couteaux. Inspiré par sa passion pour les voitures de sport, Sal a baptisé sa propre marque Spyderco. En effet, la plupart des grandes marques proposaient alors un modèle de voiture de course appelée Spyder ou Spider. Le modèle le plus ancien toujours vendu actuellement est le Sharpmaker. Son design a juste évolué au fil du temps.

Le Spyderco Sharpmaker, l'un des aiguiseurs à couteaux les plus célèbres qui soient.

Sal commençait alors à bien maitriser l’ouverture des couteaux de poche à une main, même s’ils n’étaient pas faits pour ça. Il y arrivait sans problème, mais se disait que tout le monde ne parviendrait pas forcément à ouvrir un couteau de la sorte. Il a donc réfléchi à un système d’ouverture plus accessible et c’est ainsi qu’est arrivé le trou pour le pouce. Le Spydiehole. Il a déposé ensuite un brevet et a ouvert tout un nouveau marché.

La fonctionnalité plutôt que la forme

Spyderco s’est toujours appliqué à sortir des couteaux d’excellente qualité. Dès leur début, la marque se positionnait sur le segment des couteaux haut de gamme, un choix très innovant pour l’époque. Aucun coutelier ne s’était alors attardé sur ce type de modèles. Les designs originaux de ses couteaux ont vite fait parler. Certains disaient même qu’il ne devait pas y voir clair, vu leurs formes étranges. Et en plus à ce prix-là… Mais Sal a répondu qu’il créait des couteaux avant tout confortables en main, pas forcément agréables à l’œil. Une fois que les sceptiques ont eu l’occasion d’avoir les couteaux en main, ils se sont vite rendu compte que leur ergonomie était parfaite, que l’acier était d’une qualité exceptionnelle et que leur construction était optimale. Sal les avait vite convaincus !

Mais tous ces kilomètres parcourus dans la camionnette de boulanger ont commencé à se faire longs. Sal s’est dit qu’il lui fallait établir son entreprise à un endroit fixe pour pouvoir grandir. Le Colorado semblait être l’endroit idéal. Ils sont arrivés dans la ville de Golden et ce nom leur a tout de suite plu. Un nom positif ! Sal y a fondé son entreprise et n’a jamais quitté la région. Il a développé son business et bientôt on a pu lire, gravée sur les lames de ses couteaux, l’inscription : Golden, Colorado, USA, Earth.

Spyderco Military

Maîtres couteliers, de père en fils

C’est à cette époque que Sal et Gail ont eu leur fils Eric. Spyderco n’était alors qu’une petite entreprise et il n’y avait pas vraiment de crèches. Eric accompagnait donc ses parents sur les différentes foires et au bureau. Lors des foires, Sal clamait haut et fort l’excellente qualité de ces couteaux, tel un vendeur de marché. Eric, toujours près de son père, écoutait attentivement ses discours passionnés sur les couteaux. C’est ainsi qu’il a lui aussi développé cette passion pour les couteaux.

Ce n’était donc pas une surprise lorqu’Eric commença à travailler dans ce milieu. Chez Spyderco, bien sûr. Il a créé de nombreux designs pour les modèles Spyderco. Parfois seul, parfois avec son père. On voit bien qu’il a appris à créer des designs avec son père. L’ergonomie et l’efficacité sont au premier plan, devant l’apparence. * « It’s an acquired taste », disent certains*. Heureusement, de nombreux utilisateurs sont maintenant tombés sous le charme de Spyderco. Désormais, Eric prend le relais sur de nombreuses tâches de son père. Sal prend petit à petit sa retraite tandis qu’Eric apporte sa propre touche à l’entreprise.

“It’s an acquired taste » , disent certains. Heureusement, de nombreux utilisateurs sont maintenant tombés sous le charme de Spyderco.

Les couteaux des Glessers sont très appréciés des vrais fans de couteaux. Et pas seulement leurs couteaux, mais toute l’histoire de l’entreprise. Sal et Eric sont très célèbres pour tenir compte des suggestions des utilisateurs. Ils ont même un forum, où tous les passionnés de Spyderco se retrouvent pour discuter de leurs différents modèles. Sal est très présent sur ce forum et prend note de toutes les remarques pour améliorer leurs couteaux.

Aucune autre entreprise de couteaux n’organise une journée spéciale pour ses fidèles clients, afin de discuter de leurs nouveaux prototypes. En Effet, Spyderco organise chaque année le Spydercomeet à Amsterdam. Autrefois c’est Sal qui y participait, mais c’est désormais Eric qui s’y rend avec des dizaines de prototypes et de nouveautés en tout genre. C’est un évènement unique, et pas seulement pour le monde de la coutellerie.

Chez Spyderco, ils sont toujours très ouverts et honnêtes par rapport à leurs couteaux. L’un de leurs modèles n’est pas tout à fait à la hauteur de leurs espérances ? Ils n’ont pas peur de l’avouer. Si l’un de leurs couteaux n’est pas envisageable à un certain prix, ils l’assument aussi. La devise de Sal est la suivante : Integrity is doing the right thing, even when no one is watching (l’intégrité, c’est de faire le bon choix, même si personne ne vous voit).